vendredi 13 décembre 2013

Préparation technique

Voici un article qui explique ma manière de préparer techniquement les épreuves de Rogaining. Je pourrais bien sûr garder ça pour moi en espérant avoir une longueur d'avance...Mais je préfère partager parce que personnellement lorsque j'en ai eu besoin, je n'ai rien trouvé de précis sur la toile.

 Aujourd'hui, de nombreux outils permettent de se préparer techniquement avant la course. 
Les renseignements les plus faciles à obtenir se trouvent sur le site de l'organisateur. Ce dernier fourni des bulletins qui aident à localiser plus ou moins précisément les contours de la zone de course.

L'outil le plus immersif est sans aucun doute le logiciel Google Earth qui permet de se balader sur cette zone  à la manière d'un oiseau. Si l'immersion a ses limites (heureusement sinon autant autoriser tout le monde à crapahuter dans la zone), elle donne des renseignements très utiles pour la planification et pour la navigation.
Grâce à une carte de randonnée ( de type ign avec une échelle proche de celle de l'épreuve) vous avez une idée assez générale du terrain que vous allez devoir traverser. 
Avec une bonne recherche sur le net , vous pouvez y ajouter une carte de course d'orientation, laquelle nous informera de manière plus détaillée des difficultés de franchissement susceptible d'être rencontrées.
Internet est une mine d'informations. Vous pouvez y trouver des photos et des descriptions écrites des points remarquables du terrain qui aideront a la navigation.
Et pour finir vous pouvez utiliser les résultats des éditions précédentes et en faire des analyses très instructives.
En recoupant toutes ces informations, on gagne un temps précieux dans la planification d'itinéraire et on limite le nombre de pièges dans lesquels il est possible de tomber.


Le site internet de l'organisateur:

Les informations qu'on peut y recueillir permettent de délimiter plus ou moins précisément la zone de course. Pour un rogaine de niveau international, l'organisateur gèle un secteur dont les contours peuvent être des routes identifiées ou des villes. La surface de la carte en km2 est souvent indiquée  et par recoupement, on arrive à tracer la frontière du futur terrain de jeu. C'est la base du travail décrit dans cet article.

Le site internet de l'organisateur renferme une multitude de renseignements sous forme descriptive ou de photos comme::
 - le type de végétation 
 - des extraits de la carte
 - l'importance du relief avec l 'altitude minimale et maximale
 - l'hydrographie ( marais, Ruisseaux, Rivières,...? ) 
 - les éléments susceptibles d'être dangereux ( présence de grosses falaises, de serpents, d'ours, de marais profonds,...)
 - les facilités offertes par le centre de course ( alimentation, marchants de matériel, douches, infrastructures, etc...)


les photos:

Les photos donnent des indications précises sur la nature du terrain. Grâce à elles, on est renseigné sur:
 -les degrés  de pénétrabilité de la végétation donc de la difficulté technique et de la difficulté de progression de l'endroit. 
 - la cyclabilité des pistes et leur apparence,
 - la vision précise d'objets remarquables (fontaines, arbre monumental, maison forestière, etc...) sur lesquels on peut s'appuyer pour la navigation.
Elles sont un outil indispensable à la création d'une bibliothèque d'images mentales bien connue des orienteurs. Ces images permettent une visualisation plus précise du terrain par anticipation, vous aidant à éviter les erreurs de confusion. Un peu comme si vous étiez déjà passé par là.

 Il y a plusieurs sources de photos:
 -L'organisateur en affiche dans la galerie de son site internet.
 - en cherchant sur le net, sur les blogs et sites touristiques ou de randonneurs
 - sur Google Earth 

Avec un peu de patience et de détermination, on arrive à retrouver sur l'image satellite de Google Earth, la zone exacte où à été prise une photo. En même temps, ce travail de recherche fixe en mémoire la topographie des lieux et vous gagnez un temps d'avance au niveau tactique.


La carte de randonnée/ la carte de co:

Avec un peu de chance, on peut trouver des cartes. Des extraits gratuits sont parfois disponibles sur les sites de randonneurs ou Vtt'istes. Sinon, certaines sont en vente.
Quand l'échelle est proche de celle de la course, il est possible de:
 - se faire une idée visuelle de ce que sera la carte de l'épreuve
 - identifier les secteurs qui paraissent les plus techniques, les plus accidentés,...
 - naviguer virtuellement à l'aide de l'image satellite de Google Earth

Les informations typographiques sont précieuses pour dénicher des renseignements supplémentaires. On peut espérer trouver des photos et des articles avec  les noms de certains massifs, de lieux dits ou autres éléments touristiques.

Des cartes de course d'orientation sont parfois disponibles. Avec un peu de chance,  elles se superposent  à la zone de course. Mais même si elles représentent un secteur voisin, elles offrent aux initiés des  renseignements supplémentaires sur le type de terrain.


Google Earth:

Outil le plus immersif, l'image satellite offert par Google Earth est d'une résolution suffisamment grande pour observer beaucoup de détails. Elle peut se substituer  à une carte topographique quand celle-ci est introuvable ou bien la compléter.
En effet, comme un cartographe qui utilise une photo aérienne, on peut:
 - délimiter les zones de forêt et observer leur état ( arbres couchés par la tempête, leur densité,....)
 - délimiter les zones de découvert
 - observer des zones de falaises infranchissables et dangereuse
 - observer les zones de marais et leur étendue 
 - observer la praticabilité et la visibilité des traces, chemins et autres pistes
 - identifier les endroits impraticables ou au contraire extrêmement véloces.

En croisant tous les éléments que vous avez en votre possession, il est possible de retrouver l'endroit exact ou à été prise une photo. Ainsi, vous précisez davantage les caractéristiques de la zone et alimentez votre bibliothèque d'image mentale.

L'analyse de résultats des éditions précédentes:

Certaines épreuves ont lieu chaque année sur des secteurs très voisins. C'est l'occasion de tirer des informations des résultats disponibles.
De nombreux organisateurs mettent en ligne:
 - le classement général (on retrouvera certains noms sur la liste des inscrits) avec les points de chaque équipe 
 - l'ordre des balises ramassées par les équipes avec leurs horaires de passage
 - le classement en temps de chaque inter-postes
 - le rapport entre le kilométrage total et le nombre de balises ramassées par chaque équipes 
 - ...


La planification d'itinéraire repose sur des spéculations. L'analyse de toutes ces informations donne la possibilité de ne pas compter que sur la chance pour élaborer une stratégie efficace. On pari sur la vélocité du terrain, la distance totale qu'on est susceptible de réaliser,  sur ses capacités en fonction des périodes,...et plus il y a d'informations, plus il y a de chances de gagner son pari.

Cette préparation technique est également essentielle pour élaborer une préparation physique et mentale spécifique à l'épreuve qui :
- développera les capacités physiques adaptées (encaisser de forte pente, terrain dense ou encombré,...)
- habituera aux conditions environnementales (humide, chaud, froid, sec, etc...)
- anticipera les émotions( en créant des mises en situations, en se fixant des objectifs intermédiaires)   

En conclusion, une préparation minutieuse telle que celle-ci, permet d'acquérir une expérience virtuelle de l'épreuve; que ce soit dans le domaine tactique, physique ou mental. Toutes ces connaissances permettront alors de maîtriser d'avantage certains paramètres qui pourront faire toute la différence et poussera encore plus haut le résultat.

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