samedi 21 décembre 2013

Planifier son itinéraire

Christophe et Vincent en pleine planification WRC Rogaining 2012

La toute première chose à faire est de prendre un peu de temps pour voir la carte dans son ensemble. Car au premier regard, des solutions paraissent évidentes mais peuvent piégeuses pour la suite de la planification.


Vous aller devoir faire un choix en fonction de vos points forts ou de vos points faibles.  Généralement, si l'organisateur a bien fait son travail, il y a plusieurs "solutions" ou "casse-tête" qui s'offre à vous.



Quatre choix sont expliqués ici:
- 1er choix: Débuter par la zone physique.
- 2ème choix: débuter par la zone la plus rapide.
- 3ème choix: débuter par la zone la plus technique.
- 4ème choix: relier toutes les balises en un minimum de kilométrage

- 1er choix: Débuter par la zone physique.

Il consiste à profiter de votre fraîcheur physique pour naviguer dans la zone la plus éprouvante physiquement. Souvent, c'est une zone à fort dénivelé et enchaîner les balises demande de franchir un bon nombre de courbes de niveau. Une fois la zone écumée et que le rythme commence a diminuer, on enchaîne avec une partie relativement plane qui permet de garder un rythme constant en étant capable de trotter. Cette méthode est plus adapté à des personnes avec un gros potentiel physique, capables de courir longtemps malgré la fatigue. Elle peut permettre également de privilégier une zone qui vous parait plus facile à appréhender de nuit.

- 2ème choix: débuter par la zone la plus rapide.

Le but est de ramasser le maximum de points dans un minimum de temps dès le départ. On va privilégier les secteurs où les balises s'enchaînent selon un profil descendant avec des mains courantes rapides, des liaisons assez directes. Le but est d'atteindre environ la moitié des points envisagés sur une période correspondant à un tiers du total (soit 8h pour un 24h). Cela correspond dans les cas classiques à la période comprise entre le départ et la tombée de la nuit. Et dès que la nuit tombe, le rythme chute brutalement pour toutes les équipes.  La vitesse de course étant celle de la marche, c'est donc le bon moment pour s'attaquer aux zones à fort dénivelé.

- 3ème choix: débuter par la zone la plus technique.

l'intérêt est d'être dans les meilleures conditions pour aborder la zone la plus difficile. On maîtrise ainsi des paramètres importants: on est sùr de faire cette zone de jour, pas de perturbation dù à la fatigue, on diminue le risque de perdre du temps en fin de course qui peut compromettre le retour dans les délais... L'avantage de ce choix réside dans le fait que le plus facile reste à faire et que le mental peut être préservé plus facilement. De plus, cette zone là présente généralement des postes avec des points importants. L'inconvénient, c'est qu'on a une vrai sensation de se traîner et de n'être pas capable de réaliser son projet initial...

- 4ème choix: relier toutes les balises en un minimum de kilométrage.

A priori, on pourrait penser que c'est la meilleure solution. Mais tout orienteur est bien placé pour savoir que le chemin le plus court n'est pas forcément le plus rapide. Réduire au maximum la distance est de toute manière le leitmotiv des choix précédents mais utiliser directement la méthode de la "chaîne" ou du "carroyage" (feront l'objet d'un article) risque de vous coûter cher et de ne pas être l'itinéraire vous permettant de réunir le plus de points en un minimum de temps (car c'est bien cela qu'on recherche!). Cependant, le terrain se prête peut être au jeu si toute la carte est homogène et sans dénivelé... C'est une option qui doit quand même être connue.

 Bien entendu, ces zones là ne sont pas systématiquement accessibles directement. Vous devrez alors  alors faire un mixage, mais un bon choix reflétera certainement une de ces tendances. Alors autant que cette tendance soit adaptés à Votre profil.

2 commentaires:

  1. L'atout reste le binôme. Une parfaite connaissance de son partenaire doit permettre d'anticiper le départ de course. Il faut durer dans le temps et savoir gérer les efforts.

    Un départ dans la zone technique/physique permet de prendre confiance et de s’imprégner de la cartographie. Cela repose sur une volonté de perdre du temps en début de course pour mieux accélérer par la suite.

    Un départ dans la zone rapide impose de faire Strike sur chaque balise, car la le temps perdu sera irrémédiablement perdu et va fragiliser la cohésion du binôme en cas d’approche hasardeuse du poste

    L’idéal reste le trace mixte qui permet une entrée en matière sécurisante sur le plan de l’orientation et de mettre en chauffe la machine progressivement.

    Le plus efficace reste le fait de partitionner sa course :
    Partie 1 : après-midi faire une première partie sur un zone mixte techniquement et relativement physique = bien entrer dans la carte + utiliser la fraicheur
    Partie 2 : nuit privil2gier la partie technique et lente car la perte de temps sera limitée et cela n’entamera pas la capacité physique
    Partie 3 : matin revenir sur une zone plus courante et techniquement moyenne, car le physique commence a être use et l’influe nerveuse trop impacte pour permettre une concentration maximale.

    Le choix du trace avant le départ est primordial et doit être pense en fonction de l’état de forme du moment et en tenant compte des conditions suivantes : météo/géographique/concurrence

    RépondreSupprimer
  2. Pour te répondre Will:
    Au épart de course, la parfaite connaissance du partenaire permet d'adopter le bon rythme et de privilégier le terrain qui correspond au plus faible du binôme. Ainsi, on dure dans le temps en ne se brûlant pas les ailes (tu as donc bien raison)
    Ensuite je considère qu'un zone est rrapide surtout si elle permet de faire strike à chaque poste. Il ne s'agit pas d'une zone où le terrain est clairet véloce mais plus de la zone qui permet de rammasser le max de points en un minimum de temps. Personnellement, je commencerait par cette zone.
    Une option est efficace pour certains mais pas forcement pour d'autres; Ce sont les qualités du binôme qui dictent les choix à faire.pour notre binôme, je suis d'accord avec toi pour privilégier une zone qui sollicite les capacités physiques ainsi que technique; Mais j'entend par là, où il est possible de courir tout le temps. Ce qui exclus les zones à fort pourcentage d'ascenssion.
    Car profiter de la fraicheur pour commencer par de telles zones, entâme fortement le potentiel sans pour autant la parcourir nettement plus rapidement que plus tard dans la planification.
    Je préfère les arpenter de nuit où la principale allure de déplacement est la marche et ou le relief permet une orientation sûre.
    Enfin, au matin, la zone peut être plus courante. Mais l'important est qu'elle ne doit pas être trop exigeante physiquement ce qui pourrait, soit compromettre les plans initiaux par manque de fraicheur, soit impacter le mental et diminuer la performance.
    Et comme la conclusion le précise, on doit forcement mixer les situations, seules les proportions changent et doivent être adaptées au profil de chaque binôme.

    RépondreSupprimer