samedi 21 décembre 2013

Planifier son itinéraire

Christophe et Vincent en pleine planification WRC Rogaining 2012

La toute première chose à faire est de prendre un peu de temps pour voir la carte dans son ensemble. Car au premier regard, des solutions paraissent évidentes mais peuvent piégeuses pour la suite de la planification.


Vous aller devoir faire un choix en fonction de vos points forts ou de vos points faibles.  Généralement, si l'organisateur a bien fait son travail, il y a plusieurs "solutions" ou "casse-tête" qui s'offre à vous.



Quatre choix sont expliqués ici:
- 1er choix: Débuter par la zone physique.
- 2ème choix: débuter par la zone la plus rapide.
- 3ème choix: débuter par la zone la plus technique.
- 4ème choix: relier toutes les balises en un minimum de kilométrage

- 1er choix: Débuter par la zone physique.

Il consiste à profiter de votre fraîcheur physique pour naviguer dans la zone la plus éprouvante physiquement. Souvent, c'est une zone à fort dénivelé et enchaîner les balises demande de franchir un bon nombre de courbes de niveau. Une fois la zone écumée et que le rythme commence a diminuer, on enchaîne avec une partie relativement plane qui permet de garder un rythme constant en étant capable de trotter. Cette méthode est plus adapté à des personnes avec un gros potentiel physique, capables de courir longtemps malgré la fatigue. Elle peut permettre également de privilégier une zone qui vous parait plus facile à appréhender de nuit.

- 2ème choix: débuter par la zone la plus rapide.

Le but est de ramasser le maximum de points dans un minimum de temps dès le départ. On va privilégier les secteurs où les balises s'enchaînent selon un profil descendant avec des mains courantes rapides, des liaisons assez directes. Le but est d'atteindre environ la moitié des points envisagés sur une période correspondant à un tiers du total (soit 8h pour un 24h). Cela correspond dans les cas classiques à la période comprise entre le départ et la tombée de la nuit. Et dès que la nuit tombe, le rythme chute brutalement pour toutes les équipes.  La vitesse de course étant celle de la marche, c'est donc le bon moment pour s'attaquer aux zones à fort dénivelé.

- 3ème choix: débuter par la zone la plus technique.

l'intérêt est d'être dans les meilleures conditions pour aborder la zone la plus difficile. On maîtrise ainsi des paramètres importants: on est sùr de faire cette zone de jour, pas de perturbation dù à la fatigue, on diminue le risque de perdre du temps en fin de course qui peut compromettre le retour dans les délais... L'avantage de ce choix réside dans le fait que le plus facile reste à faire et que le mental peut être préservé plus facilement. De plus, cette zone là présente généralement des postes avec des points importants. L'inconvénient, c'est qu'on a une vrai sensation de se traîner et de n'être pas capable de réaliser son projet initial...

- 4ème choix: relier toutes les balises en un minimum de kilométrage.

A priori, on pourrait penser que c'est la meilleure solution. Mais tout orienteur est bien placé pour savoir que le chemin le plus court n'est pas forcément le plus rapide. Réduire au maximum la distance est de toute manière le leitmotiv des choix précédents mais utiliser directement la méthode de la "chaîne" ou du "carroyage" (feront l'objet d'un article) risque de vous coûter cher et de ne pas être l'itinéraire vous permettant de réunir le plus de points en un minimum de temps (car c'est bien cela qu'on recherche!). Cependant, le terrain se prête peut être au jeu si toute la carte est homogène et sans dénivelé... C'est une option qui doit quand même être connue.

 Bien entendu, ces zones là ne sont pas systématiquement accessibles directement. Vous devrez alors  alors faire un mixage, mais un bon choix reflétera certainement une de ces tendances. Alors autant que cette tendance soit adaptés à Votre profil.

jeudi 19 décembre 2013

play with the Rocks

J'ai profité d'une belle journée ensoleillée pour filmer le terrain sur lequel j'ai la chance d'aller m'entraîner.J'espère que vous prendrez autant plaisir à le visionner que j'en ai chié à le réaliser!

lundi 16 décembre 2013

international interest

Hello rogainers friends!

I am happy to notice that you are so much foreigner (foreign countries) as a French people to consult this blog.
It would be nice that you leave a comment to exchange some ideas and know what interests you.
I hope that I could read to you very fast.

thanks

vendredi 13 décembre 2013

Préparation technique

Voici un article qui explique ma manière de préparer techniquement les épreuves de Rogaining. Je pourrais bien sûr garder ça pour moi en espérant avoir une longueur d'avance...Mais je préfère partager parce que personnellement lorsque j'en ai eu besoin, je n'ai rien trouvé de précis sur la toile.

 Aujourd'hui, de nombreux outils permettent de se préparer techniquement avant la course. 
Les renseignements les plus faciles à obtenir se trouvent sur le site de l'organisateur. Ce dernier fourni des bulletins qui aident à localiser plus ou moins précisément les contours de la zone de course.

L'outil le plus immersif est sans aucun doute le logiciel Google Earth qui permet de se balader sur cette zone  à la manière d'un oiseau. Si l'immersion a ses limites (heureusement sinon autant autoriser tout le monde à crapahuter dans la zone), elle donne des renseignements très utiles pour la planification et pour la navigation.
Grâce à une carte de randonnée ( de type ign avec une échelle proche de celle de l'épreuve) vous avez une idée assez générale du terrain que vous allez devoir traverser. 
Avec une bonne recherche sur le net , vous pouvez y ajouter une carte de course d'orientation, laquelle nous informera de manière plus détaillée des difficultés de franchissement susceptible d'être rencontrées.
Internet est une mine d'informations. Vous pouvez y trouver des photos et des descriptions écrites des points remarquables du terrain qui aideront a la navigation.
Et pour finir vous pouvez utiliser les résultats des éditions précédentes et en faire des analyses très instructives.
En recoupant toutes ces informations, on gagne un temps précieux dans la planification d'itinéraire et on limite le nombre de pièges dans lesquels il est possible de tomber.


Le site internet de l'organisateur:

Les informations qu'on peut y recueillir permettent de délimiter plus ou moins précisément la zone de course. Pour un rogaine de niveau international, l'organisateur gèle un secteur dont les contours peuvent être des routes identifiées ou des villes. La surface de la carte en km2 est souvent indiquée  et par recoupement, on arrive à tracer la frontière du futur terrain de jeu. C'est la base du travail décrit dans cet article.

Le site internet de l'organisateur renferme une multitude de renseignements sous forme descriptive ou de photos comme::
 - le type de végétation 
 - des extraits de la carte
 - l'importance du relief avec l 'altitude minimale et maximale
 - l'hydrographie ( marais, Ruisseaux, Rivières,...? ) 
 - les éléments susceptibles d'être dangereux ( présence de grosses falaises, de serpents, d'ours, de marais profonds,...)
 - les facilités offertes par le centre de course ( alimentation, marchants de matériel, douches, infrastructures, etc...)


les photos:

Les photos donnent des indications précises sur la nature du terrain. Grâce à elles, on est renseigné sur:
 -les degrés  de pénétrabilité de la végétation donc de la difficulté technique et de la difficulté de progression de l'endroit. 
 - la cyclabilité des pistes et leur apparence,
 - la vision précise d'objets remarquables (fontaines, arbre monumental, maison forestière, etc...) sur lesquels on peut s'appuyer pour la navigation.
Elles sont un outil indispensable à la création d'une bibliothèque d'images mentales bien connue des orienteurs. Ces images permettent une visualisation plus précise du terrain par anticipation, vous aidant à éviter les erreurs de confusion. Un peu comme si vous étiez déjà passé par là.

 Il y a plusieurs sources de photos:
 -L'organisateur en affiche dans la galerie de son site internet.
 - en cherchant sur le net, sur les blogs et sites touristiques ou de randonneurs
 - sur Google Earth 

Avec un peu de patience et de détermination, on arrive à retrouver sur l'image satellite de Google Earth, la zone exacte où à été prise une photo. En même temps, ce travail de recherche fixe en mémoire la topographie des lieux et vous gagnez un temps d'avance au niveau tactique.


La carte de randonnée/ la carte de co:

Avec un peu de chance, on peut trouver des cartes. Des extraits gratuits sont parfois disponibles sur les sites de randonneurs ou Vtt'istes. Sinon, certaines sont en vente.
Quand l'échelle est proche de celle de la course, il est possible de:
 - se faire une idée visuelle de ce que sera la carte de l'épreuve
 - identifier les secteurs qui paraissent les plus techniques, les plus accidentés,...
 - naviguer virtuellement à l'aide de l'image satellite de Google Earth

Les informations typographiques sont précieuses pour dénicher des renseignements supplémentaires. On peut espérer trouver des photos et des articles avec  les noms de certains massifs, de lieux dits ou autres éléments touristiques.

Des cartes de course d'orientation sont parfois disponibles. Avec un peu de chance,  elles se superposent  à la zone de course. Mais même si elles représentent un secteur voisin, elles offrent aux initiés des  renseignements supplémentaires sur le type de terrain.


Google Earth:

Outil le plus immersif, l'image satellite offert par Google Earth est d'une résolution suffisamment grande pour observer beaucoup de détails. Elle peut se substituer  à une carte topographique quand celle-ci est introuvable ou bien la compléter.
En effet, comme un cartographe qui utilise une photo aérienne, on peut:
 - délimiter les zones de forêt et observer leur état ( arbres couchés par la tempête, leur densité,....)
 - délimiter les zones de découvert
 - observer des zones de falaises infranchissables et dangereuse
 - observer les zones de marais et leur étendue 
 - observer la praticabilité et la visibilité des traces, chemins et autres pistes
 - identifier les endroits impraticables ou au contraire extrêmement véloces.

En croisant tous les éléments que vous avez en votre possession, il est possible de retrouver l'endroit exact ou à été prise une photo. Ainsi, vous précisez davantage les caractéristiques de la zone et alimentez votre bibliothèque d'image mentale.

L'analyse de résultats des éditions précédentes:

Certaines épreuves ont lieu chaque année sur des secteurs très voisins. C'est l'occasion de tirer des informations des résultats disponibles.
De nombreux organisateurs mettent en ligne:
 - le classement général (on retrouvera certains noms sur la liste des inscrits) avec les points de chaque équipe 
 - l'ordre des balises ramassées par les équipes avec leurs horaires de passage
 - le classement en temps de chaque inter-postes
 - le rapport entre le kilométrage total et le nombre de balises ramassées par chaque équipes 
 - ...


La planification d'itinéraire repose sur des spéculations. L'analyse de toutes ces informations donne la possibilité de ne pas compter que sur la chance pour élaborer une stratégie efficace. On pari sur la vélocité du terrain, la distance totale qu'on est susceptible de réaliser,  sur ses capacités en fonction des périodes,...et plus il y a d'informations, plus il y a de chances de gagner son pari.

Cette préparation technique est également essentielle pour élaborer une préparation physique et mentale spécifique à l'épreuve qui :
- développera les capacités physiques adaptées (encaisser de forte pente, terrain dense ou encombré,...)
- habituera aux conditions environnementales (humide, chaud, froid, sec, etc...)
- anticipera les émotions( en créant des mises en situations, en se fixant des objectifs intermédiaires)   

En conclusion, une préparation minutieuse telle que celle-ci, permet d'acquérir une expérience virtuelle de l'épreuve; que ce soit dans le domaine tactique, physique ou mental. Toutes ces connaissances permettront alors de maîtriser d'avantage certains paramètres qui pourront faire toute la différence et poussera encore plus haut le résultat.

dimanche 8 décembre 2013

Zone d'Embargo

Voici un renseignement qui m'est particulièrement précieux: La zone d'embargo.

Il s'agit bien entendu de prévenir les participants au WRC2014 qu'il est formellement interdit de se trouver dans cette zone avant le championnat et de repérer les lieux. En bref, il est interdit de tricher...Ce qui permet dans une moindre mesure de rendre les choses équitables, notamment entre les autochtones et les visiteurs.

Mais cette information nous permet également de connaître la zone relativement précise où vont se dérouler les hostilités et ainsi nous donne la possibilité de nous préparer très spécifiquement.

Voici la zone en question:

Le périmètre de cette zone est de 160km. ce qui peut paraître raisonnable puisque les meilleures équipes réalisent généralement entre 100km et 140km en 24h sans toutefois ramasser toutes les balises. Cependant , on nous indique que la dimension de la carte est de 90x60cm soit pour du 1/30000 un secteur de 27x18km .On sait aussi que la hasch house sera centrée par rapport à la carte. Reste à découvrir si la zone de carte sera plus au nord, au centre ou au sud. Je vais donc analyser toute la zone d'embargo.

On a alors une bien belle zone à observer.
Que voit-on d'intéressants?
Dans un premier temps, je délimites des zones pour me permettre d'avoir une vision bien structurée et claire du terrain. Plus simplement, j'identifie des secteurs qui présentent des caractéristiques intéressantes qui aideront, soit à la planification, soit à la navigation...

Sur l'image qui suit, j'ai entouré deux zones qui montrent un relief prononcé. Ce sont deux secteurs qui obligent plus qu'ailleurs à encaisser les courbes de niveau. En effet, le dessin que forment tous les talwegs, laisse envisager que la question de contourner les mouvements ne se posera pas.
Dans l'ensemble, le reste du terrain montre un relief plus souple et dont l'amplitude est proche des 100m avec de bonne possibilité d'enchaîner des postes sur un profil montant ou descendant doucement.


Ensuite, une belle ligne haute tension coupe le haut de la carte (en bleu ci-dessous). Elle borde le sud du secteur jaune en haut. C'est un élément de repère immanquable. De plus, une piste court tout du long et aucune végétation ne vient gêner la course. Peut être un moyen rapide de rejoindre l'arrivée si toutefois, il ne semble pas possible de réaliser ce que l'on avait prévu.

Au centre, en vert clair, un axe sépare le nord en deux. j'y apporte une importance pour 3 raisons:
1- parce que c'est un axe routier avec des habitations dont un cottage où il peut être possible de trouver de l'eau...
2- parce qu'il peut servir de repère dans l'avancée de l'épreuve (par exemple, "ça y est, on bascule de l'autre coté!)...
3- parce que comme la ligne haute tension, il peut être un moyen de rejoindre au plus vite l'arrivée...

Dans l'image qui suit, j'ai entouré en violet une zone qui apparaît plus rapide.
C'est plus plat et il y a un bon réseau de chemin. Cette zone est très intéressante car en plus d'être plus facile, elle longe la route US385 avec ses fermes et surtout son snack (X entre le trait vert et la route)
Pour illustrer le relief, les deux images suivantes comparent l'ouest et l'est.


OUEST











EST






Tout au sud, j'ai entouré en orange une zone au relief assez mixte, avec beaucoup de zone de découvert. Ici, le rythme peut être élevé en optimisant les déplacement sue les zones découvertes qui semblent aussi véloces que des chemins tout en limitant le cumul de dénivelée. Une zone d'habitation au nord est de cette zone peut être un point d'eau.

Voici donc un premier jet d'analyse. Maintenant, il va falloir approfondir les choses et observer plus en détails les secteurs. Plus particulièrement ceux se trouvant au centre de la zone d'embargo.

En analysant toute la zone d'embargo, je n'ai rien laissé pour compte et dans le cas où, le lieu définitif de la course passerait par un des secteurs excentrés, j'aurais au moins pu me faire une idée de ceux-ci.
Cependant, en lisant bien les informations données par l'orga, je pense fortement que la carte couvrira à peine la moitié de cet espace.
Quelques indices m'aident à spéculer sur le lieu de "l'event center":
Il me semble que ça pourrait être Silver City.
pourquoi?
- parce que la description de la zone d'embargo commence par Pactola réservoir alors que ça aurait pu commencer par Lead ou Hill city. Ce qui me laisse présager que cet endroit a une certaine forme d'importance pour l'orga.
-parce que l'orga a besoin d'infrastructure que seule une zone habitée peut offrir et là encore, Silver est bien placé. (Mystic trop petit et Rochford un peu trop près de la frontière de l'embargo). Sinon le cottage( dont je parle plus haut sur l'axe vert clair) est un endroit idéal mais impliquerait que Pactola ne soit pas sur la carte et la zone d'embargo ne descendrait pas jusqu'à Hill City.

Voilà, je vous laisse déjà avec ça. Je pousserais l'analyse plus en avant un peu plus tard. En attendant n'hésitez pas à me faire part de vos idées.



samedi 2 novembre 2013

ça y est les inscriptions pour le WRC2014 sont ouvertes!

Même si le quotas de participants est assez élevé; il vaut mieux ne pas tarder pour s'inscrire. Ceux qui ne font pas parti des chanceux qualifiés d'office, la règle est: premier arrivé, premier servi. Alors il vaut mieux assurer le coup.
D'autant que les discussions sur les forums américains montrent une forte envie de participation des locaux.
Pour ma part, même si je suis qualifié d'office, l'inscription est partie!

mardi 10 septembre 2013

Petite vidéo

On profite des derniers rayons de soleil pour filmer une petite séance de foncier. bon, j'avoue, c'est légèrement narcissique mais c'est surtout un test de montage vidéo en vue de faire un reportage sur le rogaining et les WRC.
 

mardi 20 août 2013

Être mort de faim!!!

Bien sûr, il ne s'agit pas de la méthode pour tomber en syncope mais de l'énorme envie de réussir...
Je ne sais pas si nous allons réussir à monter sur le podium des WRC mais si nous n'en avons pas envie, nous n'y arriverons pas. Il faut se sentir capable de le faire, avoir confiance en soi et ne pas se donner de limite.
Certe, par modestie ou par peur de paraitre prétentieux, on affirme vouloir rentrer dans le top 10, voire 20 ou 30. Mais en fait, c'est la victoire qu'on vise. Lorsqu'on vise une cible, on a plus de chance de la toucher que de tirer à l'opposée. C'est une sacrée différence dans la gestion de la préparation et de la force mentale. La motivation est plus forte pour sortir courir dans le froid noir de l'hiver, pour enchainer les sorties de plusieurs heures, et plus encore lorsqu'il s'agit de surmonter toutes ces douleurs possibles après plus de 10h d'épreuve. Car le plaisir ne se mesure qu'une fois l'épreuve terminée, et de nombreuse fois la question se pose: "mais que suis je donc venu faire dans cette galère?". ET BIEN JE SUIS VENU GAGNER!!! et la machine repart . On tient le coup. On serre les dents... A la fin, si le résultat n'est pas à la hauteur de l'effort, il n'y a pas de déception mais la fierté d'avoir donné le maximum. Et quand bien même le podium est un peu plus loin que prévu, il l'aurait été encore plus sans cette volonté. Chaque rogaining m'a offert son lot de récompenses: des souvenirs, des leçons, des échanges, du plaisir...même dans la souffrance. Et une chose est sûr, le résultat n'aurait pas été le même sans cette volonté de gagner.

lundi 19 août 2013

Analyse 1

Cette article sera une superposition des éléments techniques qui peuvent ressortir de mes recherches. Il va donc être alimenté au fur et à mesure. je mettrais régulièrement un post pour le signaler comme mis à jours. Mais jetez y un coup d'oeil, on ne sait jamais....

LE TERRAIN:

Voici une petite vidéo qui montre avec précision le genre de terrain que nous allons rencontrer sur le WRC2014. Les images aériennes des premières secondes du films correspondent aux alentours du lac Pactola. C'est donc sur la carte.
impossible de mettre la bonne vidéo ici!!! ça m'énerve!!! 
sinon en voici une autre mais moins pertinente. pour voir la vidéo initiale aller sur ma page facebook: www.facebook.com/frederic.parzych

De quoi donner envie à ceux qui ne sont pas décidés, frustrer ceux qui ne viendront pas, impatienter ceux qui seront de la partie...

LES CHEMINS:

La flèche noire sur le plan indique le chemin de la photo. Je pense que celui-ci se voit bien mais il n'est pas impossible d'en couper un sans le voir, surtout de nuit.
















jeudi 15 août 2013

Quelle carto pour les WRC2014?

La version la plus récente de carte de Rogaining que j'ai pu trouver date de l'été 2012 et ça correspond à la photo ci-dessous. J'en ai fait le commentaire dans l'article précédent. 

cependant en 2010, pour la même épreuve, la carte ressemblait à ça:


Je n'ai pas réussi à la trouver dans une version exploitable.
Personnellement, je pense que c'est une version comme la deuxième que nous aurons car la surface de jeu est énorme. Les organisateurs vont s'appuyer sur la carte de randonnée que j'ai affiché dans l'article précédent. La carte va faire 36" soit presque 1m de diagonale. La précision ne sera pas forcément plus grande mais l'interprétation ne nous induira pas en erreur...

ET C'EST PARTI !!!

Beaucoup d'entre nous ont déjà formulé le souhait de participer au prochain Championnat du monde qui aura lieu en Dakota du Sud aux Etats-Unis. Cette épreuve s'inscrit comme l'objectif principal de toute une saison si on tient à faire un bon résultat. C'est pourquoi,nous devons commencer dès à présent notre préparation.
Alors comme le dit le titre: "c'est parti!!!"

Les premières recherches ont données leurs fruits. J'ai d'ores et déjà des informations et documents qui vont nous permettre de nous projeter dans cette aventure. j'ai pu me procurer une carte du secteur entier, une carte de Rogaining du coin, des photos du terrain, les vues de google earth (ça tout le monde a trouvé).
Ceux qui ont lu les articles concernant la préparation pour le championnat d'Europe 2013 savent que ces informations peuvent être très importantes pour la réalisation de nos objectifs.

voici donc un extrait de la carte:

et voici le genre de terrain que nous allons trouver
on peut voir qu'il s'agit d'un terrain de type montagne avec beaucoup de roche au sol. La végétation est assez dispersée dans l'ensemble mais lorsque c'est de la forêt, il semble qu'il y ait de la végétation basse. la carte ne montre pas un réseau de pistes important mais on peut voir la présence de "singles" sur G.earth.
Il s'agit maintenant de s'entraîner physiquement sur des terrains similaires (quelqu'un connaît ?)

quelques zones du terrain donneront l'occasion de se mouiller les pieds...

J'ai ensuite recherché ce à quoi ressemble une carte de Rogaining "made in Dakota". Bon...hum!... comment dire? Certes, je ne m'attendais pas à avoir une qualité comme celle des cartes espagnoles avec leur haut degrés de précision. Mais là, il va falloir s'adapter. je vais m'expliquer en image:

voici une carte du championnat local (c'est une photo de biais mais c'est la meilleure résolution que j'ai trouvé)
j'ai donc zoomé sur certaines zones avec en parallèle les images aériennes de G.earth. Je me fais ainsi une idée de ce que représente le jaune, le vert, le blanc, etc...
La précision n'est pas au rendez vous, par exemple:

 on peut voir au niveau de la flèche qu'aucun bâtiments n'est marqués, que le blanc ne suis pas la réalité du découvert et même si ce n'est pas visible ici, les courbes des routes sont vraiment imprécises
Autre exemple, aucune falaise ni rocher ne sont dessinés. Pourtant il y aurait lieu de mettre au moins les gros ensembles rocheux qui sont nombreux. Voici ce que ça donne:
le poste 66 est au niveau de la flèche blanche sur la photo et aucun des gros affleurements rocheux n'est dessinés.

Autre remarque mais que je peux difficilement illustrer avec des images: les bandes de jaunes ne correspondent souvent avec aucun découvert, il n'y a aucune logique du dessin par rapport au terrain. Pourquoi du jaune là et pas là???!
c'est d'ailleurs,  un peu la même chose avec le blanc (du découvert aussi)...
J'espère qu'il feront un peu plus d'effort pour un championnat du Monde. Ça m'énerverais de perdre des points ou du temps pour un poste "loterie"comme on a pu le vivre en Tchéquie et en NZ.

Voilà pour les premières recherches, je vais essayer de mettre la grande carte de tout le secteur, mais comme elle est lourde ça n'est pas garantie que ça marche.

Et vous, vous en êtes où?

dimanche 11 août 2013

WRC 2013

Le championnat du monde de Rogaining s'est disputé en Russie et nous devions y être... des ennuis nous ont empêchés de réaliser le voyage. Mais le Rogaining continue de tourner et les résultats sont déjà en ligne depuis quelques jours.(http://wrc2013.com/)

Les frères létons EENSAAR montrent, en gagnant cette édition, qu'ils dominent la discipline, au moins sur le territoire Européens. Ils tenaient déjà le titre mondial 2012 ainsi que le titre Européen 2012 et l'écart avec leurs dauphins étant assez important, ils doivent trouver la place assez confortable pour vouloir la garder longtemps.
Le terrain de cette édition était très humide et marécageux comme je le pressentais. Je n'ai donc pas beaucoup de regrets; ce n'est pas mon type de terrain. Je préfère qu'il y ait beaucoup de dénivellés et un terrain plus sec. Cependant, le micro relief a du rendre la navigation plaisante et intéressante et j'aurais aimé avoir un aperçu du décors en forêt. ça devait être bien joli.
Vu les photos, le temps n'a pas eu l'air au grand beau, je me demande même s'ils n'ont pas eu la pluie.

 Pendant ce temps, je m'éclatais en montagne en pensant à la future édition 2014 qui aura lieu aux Etats-Unis (http://peakassurance.net/12WRC_2014.html). Cette fois-ci, elle ne me passera pas sous le nez.
Le terrain sera plus à mon goût et l'organisation plus facile qu'avec la Russie.
En attendant, place à l'analyse et au travail technique de planification. La préparation Physique a déjà commencé et bientôt nous allons tous nous rapprocher pour partager cette nouvelle aventure.
A suivre, sur cette toile....

jeudi 27 juin 2013

WRC 2013

Malheureusement, suite à une succession de problèmes divers (perso, physiques et administratifs) aucune équipe du Team France nous pourra se rendre en Russie au mois de juillet 2013 pour les WRC.

Nous vous donnons rendez vous pour les ERC 2014 et surtout les WRC 2014 aux Etats-Unis.

Bonne vacances à tous.
Olivier

dimanche 10 février 2013

LA VISION DE L'ERC 2013 PAR LA KINESITHERAPEUTE


Officiellement Je suis kinésithérapeute du sport mais officieusement je ne suis pas paramédicale…mais photographe, cuisinière, horloge parlante et même pigiste…appelez moi assistante de l’équipe parzych /dumortier.
Cependant et je l’espère je suis plus compétente en kinésithérapeute qu’en assistante, raison principale de ma présence au championnat d’Europe de rogainning 2013, 24 h de course d’orientation en autonomie complète.
Le mot d’ordre est donc la polyvalence, en effet Les journalistes locaux ou internationaux n’étant pas au rendez vous, qui pouvait immortaliser cette compétition et la retransmettre aux intéressés ?
Heureusement l’assistante était là, elle a couvert l’événement et à travers son objectif voilà ce qu’elle a vu…
Quel moyen plus efficace pour créer un esprit de cohésion que de partager un endroit aussi confiné qu’un camping car ….ou l’échange est inévitable ? Peut être que c’est par la que passe le succès.
Et c’est dans ce lieu de vie ou l’avant et l’après compétition vont se dérouler. Un endroit où il y a du chauffage...
Anecdote :
Moi, la nuit de la compétition j’ai augmenté le chauffage, regardée un film sur i pad, bercée par les rafales de vent.
Et eux ?
Après une course de 24 H ou le vent et le gel sont au rendez vous j’ai constaté que c’est appréciable de pouvoir se réchauffer, transit par la fatigue..


L’avant compétition
La kinésithérapeute intervient selon les besoins de chacun et des exigences de la discipline.
Le but est d’apporter à chaque sportif les moyens d’éviter l’apparition de douleurs dues au matériel ou au sport en lui même :
Un sac est nécessaire pour transporter la trousse de premiers secours, l’alimentation, la lampe frontale, ….etc. Le sac à dos sera le plus léger possible et fera corps avec le dos du sportif évitant au maximum les résonnances .Mais porter un sac entraine des douleurs des rhomboïdes, des trapèzes (inf. / moyen/ et sup.) et des angulaires. Même si le sac se vide progressivement (le coureur s’alimente et donc s’allège) une charge aussi légère qu’elle soit est présente pendant prés de 24h de course.
Les coureurs et particulièrement sur des distances aussi importantes (ici 85 km sur la carte, environ 130 km sur le terrain) présentent des douleurs lombaires au cours de l’effort.
La mise en place de k taping sur ces groupes musculaires aura pour but de garder un relâchement musculaire dans la mesure du possible.
Des douleurs au niveau fessier m’ont amené à utiliser des techniques de relâchement musculaire telles que le jones
Les chevilles sont raides, la thérapie manuelle permettra de retrouver une bonne mobilité.

Selon la cuisinière
Les exigences de l’équipe n’étaient pas insurmontables. Le menu « son plat de pates beurrées et sa banane coupée » a ravi les gourmets. Il faut avouer quand même que cela leur a permis de se consacrer pleinement à l’étude de la carte ,à la planification de la course et de manger un plat chaud avant le départ.
Selon l’horloge parlante
 «  Aux cinquième tops il sera 10 h30 » il reste en fait un max de temps avant le départ (12H) et les pates sont prêtes.


L’après compétition
Selon la kinésithérapeute
Ma question est «  ou tu n’as pas mal » ?
Sur cette compétition pas de chute, pas d’entorse, pas de lésion myoaponévrotique, mais un tel effort n’est il pas un traumatisme en soi ?
Les armes essentielles dans ce cas de figure sont le massage et la neuro inhibition.
Le massage agirait comme un anti-inflammatoire naturel .Il ne stoppe pas l inflammation mais il aurait le rôle d’un modérateur de l’inflammation comme les bains glacées après l’effort donc indispensable pour la diminution des DOMS (douleurs musculaires retardées) ou plus connus sous le nom de « courbatures ».
La neuro-inhibition musculaire est une technique antalgique, de relâchement faisant partie de la récupération.
Sans oublier, bien sur, les étirements qui peuvent être faits deux heures après où le lendemain. De toute façon l’état de fatigue, la faim et l’envie de prendre une douche ont eu raison des étirements. Cette fameuse douche fut« glacée » (il ne restait que de l’eau froide).Elle a contribué, sans qu’ils le veuillent, à la récupération….
Cependant, malgré tout ça, le corps accuse le coup …pour preuve il leur était même difficile de descendre la marche du camping car.Et de la monter d’ailleurs...chose impensable il y avait à peine 24 h.
Anecdote :
La vielle de la course ils m’avaient convie avec gentillesse à « un petit dégourdissement »comme ils disent...je me suis méfiée...Je ne suis donc pas allée courir avec « ces ovnis ».En effet Une heure avant, lors d’une ballade improvisée, j ai réalisé que nous n’étions pas du même ….monde.
Ce qui m’a le plus marqué, lors de cette promenade, c’est leur capacité d’anticipation, d’adaptation face au terrain accidenté. J’ai eu l’impression de faire l’ascension du mont blanc en escarpin de douze centimètres alors qu’ « eux » se baladaient sur l’avenue le cœur ouvert à l’inconnu…
Bref…petite satisfaction post compèt' :  « sans forcer je MARCHAIS plus vite qu’EUX. »
Selon la cuisinière
Ils ont faim c’est indéniable ! mais quel dommage !! L’organisation espagnole a préparé un succulent plat de pois chiche pour tous les compétiteurs…la cuisinière est au chômage technique.
Cependant la fatigue est telle qu’il est difficile de finir le plat pour certains…
Selon l’horloge parlante
« Au cinquième tops après mangé, vous aurez les paupières lourdes …si lourdes… »
Bonne nuit !!

Conclusion
Donc si vous n’êtes pas fous, inconscients, passionnés, entrainés, que vous n’avez pas un mental d’acier… ne faites pas du rogaining 24 H en autonomie complète.
Car vous aurez beau avoir une pigiste, une photographe, une horloge parlante, une cuisinière et accessoirement une kinésithérapeute …….ca ne suffira pas !
A travers mon objectif, J’ai photographié :
Des anonymes qui accomplissent une performance hors du commun …
Un mode de vie, un état d’esprit, l’humilité, le respect… et le partage
Anecdote :
J attendais le départ armée de mon fameux appareil photo quand une équipe vient me demander de l’immortaliser. Ils n’auront jamais la photo. Qu’importe, ils le savaient... Ils étaient tellement contents c’est tout.
Mais tout ça pourquoi ?
Pour le défit, pour la satisfaction d’aller au bout de soi même, …. Car je ne pense pas que la bouteille de vin remise aux trois premières équipes soit leur motivation… et vous ?
J’y ai vu du plaisir…
J’y ai vu du sport.
Merci encore
Nathalie ZILLI

lundi 4 février 2013

Chronologie de l'ERC 2013 (1ère partie)

On peut dire que la compétition a commencé la veille. Nous sommes arrivés le jeudi soir pour avoir tout un jour pour nous préparer correctement à passer les 24h. Nous avons commencé par observer le terrain en faisant un tour sur les rares routes qui traversaient la carte et nous nous sommes arrêtés à la frontière afin de trottiner dans la nature locale. ça nous paraissait déjà dense mais c'était encore loin de ce qui nous attendait...
Les sensations sont bonnes et le soleil est là pour nous donner des paysages magnifiques et encore plus hâte d'y être.
Plus bas, vers le départ de notre footing d'observation, notre précieuse assistante, Nathalie, nous attendait avec toute sa science de kiné du sport.





Après un repas du soir adapté à notre futur périple, la fée Nathalie tente de prévenir ou de régler tout problème physique à la portée de ses connaissances. Et nous nous retrouvons "relâchés" et "tapés" de partout. J'ai déjà fait plusieurs fois l'expérience de sa science et je ne m'en serais pas passé. Au programme: relâchement du pyramidale, des spinaux et des trapèzes et mobilisation des chevilles. Le résultats est bluffant, ça réduit considérablement la douleur ressentie après 24h de course.
Apres ça, une bonne nuit de sommeil, à peine perturbée par le bruit d'une averse nocturne.


réfléchir, ça gratte la tête!
Passons sur les détails de la préparation du matériel effectuée la veille et contrôlée au matin, sur le petit déj', etc... Viens 9h30, l'heure de la remise des cartes et pour moi le début officiel de la compétition. Tracer notre parcours nous a pris à peine plus d'une demi-heure... Steph a été d'une aide pertinente même s'il n'avait aucune expérience. Il a influencé le tracé de manière judicieuse et s'en est même auto félicité! ;-) .
Nous avons tracé pour prendre toute les balises et la distance topo mesurée est de 90km; la distance topo réalisé en tchéquie avec Pierre. On valide et prépare les petits détails qui peuvent faire la différence. On marque la distance de 5km en 5km, et le nombre de points toutes les 10 balises. Pendant ce temps, notre assistante nous prépare un bon plat de pâtes en prenant soin qu'il ne nous manque rien.



ça y est l'heure du départ approche et nous nous approchons sereinement de la place du village de La Llacuna avec suffisamment de temps pour dire bonjour à nos amis rogainers (polo, julien, Jérémy, Olivier, François et autres connaissances à Steph.

Nath en profite pour faire quelques photos et avec sagesse et presque professionnalisme, prend bien soin de nous laisser dans notre bulle en se faisant toute discrète.


TOP , "Filip" l'organisateur annonce le départ de manière tellement impromptu que je ne suis sûr de ce qui se passe que lorsque je vois tout le monde se mettre à courir. Deux, trois petits zigzags dans les ruelles et nous sortons vite du village. Un gars fait une chute d'un muret juste devant moi (sans gravité) et me rappelle que la précipitation n'apporte rien de bon. ça ne m'empêche pas de rapidement prendre la tête du cortège des rogainers qui ont choisi la même direction que nous. Je contrôle la présence de Steph derrière moi et me demande si c'est parce qu'il est géné par les autres pour ne pas être sur mes talons où si c'est parce 18km/h c'est trop rapide pour lui. L'adrénaline retombe et la vitesse aussi...

poste 53:   on décide de prendre au plus près du trait rouge mais au final, ce ne sera pas plus gagnant. On rejoint le peloton dans la cote. J'anticipe un peu et aperçois la falaise. On coupe alors à travers une forêt dont la densité est très faible pour la région. On arrive donc en tête avec un peu d'avance pour s'éclipser sans être vu.

Poste 81: il me faut un petit temps d'adaptation pour effacer mes automatismes de CO classique. J'ai tendance à prendre au plus court et j'ai de la chance que ça passe pour l'instant. On prend le rentrant dans le virage comme point d'attaque et on contourne le mouvement à la courbes. La végétation est désagréable et difficile. Nous croisons des équipes qui viennent en sens inverse et me demande comment elles peuvent être déjà là. Ont elles pris plus rapide par le bas ou sont elles directement venues à cette balises? Nous longeons la falaises qui prend de plus en plus de hauteur. Nous pointons le poste.

poste 42 : Stéphane me propose de passer par un endroit où la falaise est moins haute plutôt que refaire le chemin en sens inverse. C'est là qu'il me fait une démonstration de ce qui se fait sur le RIF et m'invite à prendre la tête d'une escalade qui dans le langage locale demande des "Cojones". Au sommet nous croisons Julien et Jérémy qui nous demande comment ça passe. "Chaud pour descendre"! Je crois qu'ils l'ont fait... On rejoint le chemin et naviguons sur les pistouilles, puis au coude du chemin nous prenons pleine garrigue à la recherche de notre clairière. Stéphane se dirige vers celle à sa gauche et moi en face. C'est lui qui aura raison.

Piste 63: nous décidons de faire parler la sagesse et d'éviter au maximum de couper dans la végétation dense. Nous faisons donc le tour du talweg. Nous ratons la jonction avec la pistouille qui nous rapproche du poste, nous prenons alors à travers un peu plus loin jusqu'à la rattraper. Heureusement encore une fois la densité est de notre côté sauf en approche du rond rouge. On cherche le premier rentrant. Un petit rentrant joue l'usurpateur mais il est trop prétentieux face à l'immensité de l'original... Là, plus de doute, y'a plus qu'à descendre et nous sommes heureux de l'avoir abordé bien en amont car en direct c'est infranchissable.

Poste 82: on commence par prendre la piste du bas quand une équipe pointe son bout du nez par le flanc. C'est assez pour nous indiquer que ça passe et nous prenons leur trace. Ensuite les pistes nous emmènent au plus près du poste et je cherche les traces de ceux que nous avons croisé en sens inverse pour y accéder plus facilement. Sans difficulté. Nous sommes à peu près à l'heure sur timing 13h10 au lieu de 13h.

Poste 62: demi tour, sens inverse et profil descendant pour ce poste. On coupe à travers au 2/3 du trajet sans rencontrer de difficulté. Il ne reste qu'à suivre scrupuleusement la crête jusqu'à la borie.

Poste 83: notre première idée est de suivre la bande jaune sous la ligne électrique (non dessinées) mais la grosse falaise qui flanque le rentrant nous convainc instantanément de rejoindre directement la piste plus bas. Point d'attaque à la jonction des lignes électriques en bout de piste. On passe le premier rentrant, et on descend le long du second dans une végétation pénible sur un sol rocailleux qui n'arrange rien. La remontée ne présage rien d'amusant...

Poste 55: je vois le chrono tourner rapidement et je projette une estimation. Je ne suis pas sûr d'être dans le timing soit 14h à la 74. Avec une remontée comme celle qui se présente, le prochain poste va être pénible. Finalement, en jouant avec les zones de pierrier nous arrivons doucement mais sûrement sans trop perdre de jus jusqu'à la bande jaune au sommet. Le reste est une formalité. Une équipe devant nous manque de m'écraser sous une énorme pierre qu'elle descelle de la borie en montant dessus.

Poste 74: une nouvelle fois, la partie ne s'annonce pas joyeuse. En arrivant sur le poste précédant, un coup d'œil vers le sud nous montre une végétation dense qu'il faudra se forcer à traverser. Nous prenons l'amorce de piste. Je compte alors sur la présence d'une trace laissée par des prédécesseurs ou par des animaux. Mon attente est exaucé jusqu'en haut. Nous attaquons par le champ au nord. Toujours une dizaine de minutes de retard sur le timing.

Poste 34: nous décidons de faire tout le tour par les pistes pour éviter de perdre du jus à traverser. De plus l'attaque est béton par là. Sans difficulté.

Poste 54: nous descendons plein sud pour rejoindre la piste. Cette descente est interminable et très raide, avec quelques murs à franchir. Une fois sur le chemin, le rythme est joyeux et nous prenons plaisir à surfer sur les singles jusqu'à la balise. Nous croisons ici la première équipe que nous voyons confortablement installée pour une pause bouffe.

Petite transition: pour l'instant nous sommes en mode performance et les choses s'enchaînent à une allure qui ne nous laisse pas le temps de faire une introspection. Quoique si j'ai bien compris, pour Stéphane, ça commence déjà à être un peu pénible, même si dans le ressenti, je ne suis pas frustré par une cadence que je trouverais trop lente. Les choses se passent sans accrocs et ça me convient tout à fait. De temps en temps, je l'entends me dire " t'es sûr fredo?". Je lui répond "t'inquiètes!". Il me répond "ah oui, t'as raison!". Ce qui m'assure d'une chose: il contrôle de derrière. Ce dont je suis moins sûr, c'est, est-ce qu'il me posera la même question quand réellement je serais en voie de faire une boulette?

Poste 73: Stéphane me propose de passer par le sud le long des champs. Je suis pas d'accord avec lui et préfère passer par le nord avec les pistouilles. J'argumente avec une meilleurs attaque, un dénivelé qui semble moins important et on ne sait pas comment passe les bords de champs. J'ai le droit à un "c'est toi le chef!". Aucun problème pour arriver au poste si ce n'est une série de muret à franchir le long du rentrant où la piste nous a fait défaut. Je relance le rythme en demandant à Stéphane de rejoindre le chemin le plus rapidement possible. Stéphane subit un peu en silence et de mon côté, je sais qu'il faut donner du rythme pour prétendre à quelque chose. Du coup pour gérer le physique de Stéphane, j'essaie de gagner du temps dans les enchaînements plutôt que dans la vitesse. La vitesse de course est celle que mon partenaire peut tenir sans entamer son endurance sur les 24h.

Poste 91: premier poste à poste qu'on peut considérer comme long. Lors du traçage, nous avons opté pour cette combinaison car un chemin est présent tout du long. C'est le genre de tronçons qui paraît long mais qui fait gagner du temps. Le profil paraissait relativement plat au premier coup d'œil, mais ça grimpait un peu au centre. Obstacle que nous franchissons à une allure de marche forcée. Au sommet qui surplombe le poste 91, le spectacle de trois châteaux en ruines nous accueille. C'est aussi pour ça que nous sommes là. Dans la grande descente nous croisons les équipes de VALMO. Si dans ce sens, c'est rapide, le retour promet d'être pénible.

Poste 65: on rejoint le chemin qui longe la ligne de crête. Au niveau du col, nous dépassons une équipe mixte qui va bon rythme. Pas vraiment rapide mais constante et puissante, les qualités pour cette épreuve. Je me rendrai compte le lendemain qu'il s'agit de l'équipe vainqueur dans cette catégorie. Au passage, alors que je me met à marcher, le gars me fait "run, run!!". Euh... Deux raisons pour ne pas le faire: l'excuse la moins honnête, Stéphane ne suivra pas ; la raison réelle, ça essouffle vite de courir en côte. Sur le chemin, une paire de manchettes est devenue orpheline. Heureusement, le nom de son propriétaire est inscrit dessus VALMO. On aborde le poste dans un aller retour descente montée comme le précédent.

Poste 66: les postes s'enchaîne bien, il n'y a pas de réelles difficultés. Nous rattrapons VALMO et d'autres équipes.

Poste 84: première perte de temps. L'itinéraire est facile, il suffit de suivre le chemin. On attaque par la piste au sud pour être au plus proche de la balise. La zone est plein de muret qui camouflent les bories. Je tombe sur celle plus au nord et entraîne avec moi l'équipe mixte qui en a profité pour nous rejoindre. La perte de temps est de l'ordre de 2/3 minutes mais suffisant pour voir les équipes que nous avions semées nous revenir dessus pile au moment où nous trouvons la balise. Nous venons de parcourir nos 20 premiers km topo.

Poste 43: de voir les équipes nous revenir dessus et en contact depuis le poste 91 a tendance à m'agacer un peu. En plus, un petit aller retour sur une mauvaise trace laisse à nos poursuivants la possibilité de nous apercevoir. Il va falloir être plus propre si on veut faire la différence. D'un autre côté, nous n'avons pas perdu beaucoup de temps jusqu'à maintenant et la course parfaite n'existe pas. Il faut juste rester concentrés...on prend donc rapidement ce poste et on s'éclipse avant de voir du monde derrière.

Poste 64: on descend direct dans la pente. On joue avec les pistes. Arrivés à la dernière intersection, je commence à me diriger vers le fond du talweg mais Stéphane me conseil de continuer sur jusqu'au bout de la pistouille. Je l'écoute car après analyse ce n'est pas plus long mais plus praticable. On hésite légèrement sur la hauteur à laquelle se trouverait la borie mais juste assez pour ne pas perdre de temps et y arriver dessus proprement.

Poste 41: on passe par le village de San Joan de Mediona au plus court par les pistes. On voit déjà le sommet au loin. Aucune difficulté, il faut simplement garder le rythme car la distance parait toujours un longue sur ces grands interpostes. La balise nous attend dans son trou prête à passer un bonne nuit à l'abri du vent, elle. Nous en sommes à 5 heures de course et nous avons atteint 115 points, soit 1/3 des points. J'avais prévu d'atteindre la 32 en 6h, ça m'a l'air tout à fait correct.

Poste 50: nous voyons notre sommet au loin. Vu comme ça, ça parait super haut et dur, mais finalement tout se fait progressivement et sans trop de douleur ( enfin pour moi). Deux choix s'offre à nous: soit au plus près du trait rouge mais ça monte et descend pour au final devoir contourner le premier mouvement de la serra, ou par la route. J'opte pour le second choix. Je profite de la distance pour anticiper un peu les itinéraires suivant. Nous montons jusqu'à la deuxième intersection sur la droite pour y prendre la pistouille. Stéphane m'interpelle pour un e tentative d'y aller directement (un possible refus de pente). Je lui répond que je suis sûr qu'on verra des trace au niveau du col qui nous emmèneront direct à la balise. Je lui rappelle également que j'ai toujours raison ( c'est lui qui le dit). Et là, que voit-on? ....... Une trace qui nous emmène jusqu'à la balise. Réponse de Stéphane: "ça m'énerve, j'arrête de te reprendre car tu as toujours raison."

Poste 80: on retrouve notre chemin qui monte et on s'arrête un petit moment pour s'alimenter. Stéphane me sort une canette de Red Bull en me faisant croire que ça allait lui redonner des ailes . L'ascension jusqu'au poste est pénible pour lui. Les ailes ne sont pas encore déployée. Je lui ai proposé de le tirer à l'élastique mais il refuse de peur que ça le crame. Deux équipes nous ont croisé pour aller à la précédente mais je m'attend à les voir surgir sur ma droite le long de la ligne électrique. Un coup d'œil et non, toujours pas là. La pente est très raide et Stéphane a un bon coup de bambou. Je le laisse aller à son rythme. Je connais bien le phénomène, et je sais que ça va revenir. Il reste encore pas de chemin à parcourir, ce n'est pas le moment de lui vider les réserves. D'ailleurs, on va en parler très bientôt des réserves!!! Ça y est je vois nos équipes nous talonner et comme tentative pour achever mon Stéphane, ceux de tête se mettent à courir. Il ne nous auront finalement jamais rattrapé. Aller Stéph! Après ça descend!

Poste 32: très simple. Il suffit de suivre la ligne électrique et sa petite bande jaune jusqu'en bas. Nous croisons des équipes qui montent en sens inverse. J'en taquine une: " it´s more easy in that approach". Nous arrivons rapidement à la 32 comme une étape enfin franchie. 6h de course, pile l'heure prévue. O. Va pouvoir remplir les camels. Stéph a profiter des dernier mettre pour vider sa poche à eau. ET LÀ! Horreur! 4 ou 5 bidons de 5 litres entièrement vides. Comme si ça pouvait suffire. A peine pour le passage de 5 équipes. Stéphane accuse un peu le coup. Comme d'hab, je prend les choses avec la philosophie d'Arverne " ne jamais rien lâcher". Aller Stéph, tu as bu à l'instant donc tu ne souffres pas de la soif, moi, j'ai encore de quoi me tremper les lèvres, il y a un poste d'eau dans moins de 5km, on y va, go.

Poste 40: il faut tout remonter mais très progressivement. On monte à peine pour ce poste suivant. Stéph accepte de mettre l'élastique, histoire de se refaire une petite santé et gonfler son mental. On trouve la balise facilement.

Poste 90: la nuit commence à s'installer et il fait vraiment de plus en plus sombre. C'est un moment délicat et on évite de justesse la boulette. Stéph qui profite toujours de l'élastique ne suit pas sur la carte et je confonds une trace de tracteur avec une piste de la carte. Heureusement, j'ai de sérieux doute et j 'ai du mal à me précipiter. J'analyse ce que nous avons déjà fait et ce que je vois. Finalement tout s'éclaire. Enfin, c'est une manière de parler car maintenant, il faut sortir la frontale. Nous rectifions le tir. À peine 2' de faute, peut être 3' le temps de réfléchir. Nous montons ensuite jusqu'au col et j'indique à Stéph qu'on repassera par là pour la bascule. Stéph coupe le cordon et range l'élastique définitivement. Nous prenons donc le chemin qui suit le flanc nord de la serra. À ce moment, c'est moi qui ai un coup de moins bien. N'ayant pas envie de manger, je n'ai pas fait attention et malgré ma bonne forme, je sens arriver une petite fringale. Le problème, c'est que nous avons laissé les sacs au col où nous devons repasser pour nous alléger momentanément. Est- ce psycho,logique ou mal tombé, dans doute un peu des deux. La balise est cachée dans un dédale de rocher et si sur la photo, elle paraît visible, sur le terrain et de nuit, c'est une autre affaire. Cependant, c'est un des pus beau poste qu'on ait fait. Stéph m'appelle " je l'ai". Pur cela, il a du faire un semblant de spéléologie en se faufilant dans des passages étroits, voûte et autre obstacles rocheux.

Poste 71: on part de la balise et je fais part de la fringale que je sens venir à Stéph. Il me sort le remède miracle: une barre d'amande au citron que l'orga nous a donné dans le sac d'accueil. Je le revois encore la mettre dans sa poche de pantalon en disant " ça, c'est pour la fin de course, on se la partagera." Cette barre m'a redonné des ailes et c'est réparti pour un tour. Nous remettons nos sacs au niveau du col. Je commence à prendre le chemin qui longe le flanc sud de la serra et me rend de suite compte de mon erreur. Il faut prendre la petite piste qui descend en parallèle. Finalement je ne sais pas si c'était l'option gagnante. De nombreux arbres sont en travers. Arrivés en bas, je perds ma concentration en pensant à autre chose, à la flotte ou la gestion du temps, je ne sais plus mais ceci à pour conséquence de nous voir descendre un chemin alors qu'il fallait tourner à gauche. Au bout de peu de temps, je me ressaisi et stoppe. " on devais tourner à droite et je n'ai rien vu". Normal, le chemin qu'il fallait prendre était à peine à dix mètres après avoir rejoint le fond du talweg. On s'en sort bien encore, mais il va falloir être plus lucide. On abordera le poste 71 avec la technique de la CO de nuit. C'est à dire, s'approcher au plus près et prendre une main courante jusqu'à la balises. Pas de problème.

Poste 45: on fait marche arrière pour reprendre la piste par laquelle nous sommes arrivés. Je me doute bien que nous ne serons pas les premiers à l'emprunter et qu'une trace se sera dessinée sur la bande de clairsemé. Tout juste. Cette pistouille est d'ailleurs un très bon spot de VTT en descente. On navigue à travers les vignes, que l'on va même couper car aucun fil de fer ne les relie. Le carrefour nous sert de point d'attaque et le rentrant nous donne la direction pour ne pas perdre de temps à chercher laquelle des bories cache notre balise.

Point d'eau: on rejoint la route au plus rapide par la piste et c'est à bonne allure que nous rejoignons le Petit village où nous attend notre point d'eau tant attendu. Nous n'avons pas souffert de la soif, mais a voir les bonne gorgée que nous avalons, c'était pas bien loin. Nous remplissons nos poches à eau. Nous mangeons un bon sandwich. Puis nous repartons. Nous faisons 200m et là, je demande à Stéph de me donner mes gants sur le côté de mon sacs car je suis frigorifié. Le froid de l'eau avalé, les mains glacées par l'eau, ont fait un sacré cocktail. Le bonnet sur la tête, les gants enfilés, ça va déjà beaucoup mieux. Dans ces cas là, il ne faut pas attendre.

A suivre...